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Que l'aventure commence !

Mercredi 8 juillet, Genève, 18 heures, décollage pour Madrid. Enfin pas exactement, l'avion a presque 20 minutes de retard mais selon le pilote nous devrions arriver dans les temps. J'espère, parce qu'à Madrid j'ai pas énormément de temps pour changer et il paraît que l'aéroport est grand... On verra bien !

Le vol se passe sans souci, c'est la première étape d'un long voyage de plus de 24 heures.

Que l'aventure commence ! Que l'aventure commence !

Arrivée à Madrid. Selon la dame au guichet de Genève, mes bagages suivent jusqu'à La Paz, donc pas besoin de se soucier de ça. Tant mieux j'ai envie de dire ! Je me rends alors au guichet pour imprimer les billets suivants. Je voyagerai avec la compagnie Boa (Boliviana de Aviación). Je re-demande si mes bagages suivent, la dame contrôle avec son talkie-walkie comme quoi il y a des bagages en transit depuis Genève, ok ça semble bon.

Je me retrouve facilement dans l'aéroport, et ma porte d'embarquement n'est pas à des kilomètres. En attendant, je m'assieds près d'une prise pour mettre charger mon natel, une fille est déjà installée. Je lui demande alors en espagnol si elle prend le vol de direction de Santa Cruz (Bolivie), elle me répond que oui. Elle a un peu un accent français, alors je lui demande si elle parle français, effectivement, on échange quelques mots avant l'embarquement imminent, ah ça fait du bien !

Le vol est bien rempli, beaucoup de Boliviens qui rentrent au pays vraisemblablement. Ils ont beaucoup de bagages et plusieurs sont refusés avec leurs bagages à main trop gros, ils doivent les mettre en soute. J'entre dans l'avion, je cherche ma place, 9G, côté couloir, personne à la fenêtre, j'ai donc deux places pour moi, sympa ! Et qui se trouve de l'autre côté du couloir ? La fille française, Andrea, et sa maman !

Que l'aventure commence ! Que l'aventure commence !

Décollage sans encombres, à l'heure, le vol devrait durer 10 heures 30, moins que que les 12 heures qui étaient prévues sur mon billet, bon c'est déjà pas mal. Peu de temps après, les membres de l'équipage nous distribuent deux papiers que l'on doit remplir pour la douane bolivienne. Je discute un peu avec la maman, elle m'explique qu'elle vient de Santa Cruz et qu'elle vient visiter sa famille pour l'été. Elle me donne son numéro comme ça si je passe par Santa Cruz je peux aller loger chez elle, c'est vraiment super sympa. Elle me donne aussi quelques conseils et me redit qu'il ne faut absolument pas boire l'eau du robinet parce qu'on peut être très malade, d'accord c'est noté ! Le repas arrive, les hôtesses sont sympas. Après j'essaie de dormir, avec pas mal de succès d'ailleurs :) Finalement le voyage passe assez rapidement et nous arrivons à Santa-Cruz.

Santa-Cruz de la Sierra se situe dans la partie 'Oriente' de la Bolivie. C'est plutôt bas en altitude, 400 mètres et c'est déjà dans la partie tropicale, tout près de l'Amazonie. Santa-Cruz est fondée en 1561 par les Espagnols qui l'a voyait déjà comme un emplacement stratégique qui les mènerait aux mines d'or et d'argent. La région est longtemps restée une zone agricole importante qui fournissait sucre, coton et riz au reste du pays. Dans les années 1980-1990 la ville connut un boom économique avec la découverte des ressources en pétrole et en gaz. Santa-Cruz devint alors la capitale économique du pays. Actuellement, c'est la ville la plus peuplée de Bolivie avec près de 1 600 000 d'habitants.

Que l'aventure commence !

L'aéroport est vide et je suis toute endormie. Je dois attendre quelques heures pour prendre ma prochaine correspondance, alors j'en profite pour faire une petite sieste.

Un café et c'est reparti, embarquement immédiat !

Cette fois, je suis à la fenêtre et je peux admirer le magnifique lever de soleil au-dessus des nuages. J'ai l'impression que l'avion ne cesse de monter pendant la petite heure de trajet. Mais bon, normal puisque l'aéroport de La Paz est situé à plus de 4000 mètres !

A côté de moi, une petite fille et sa maman Celia, françaises aussi, j'ai de la chance ! On discute pendant presque tout le vol, elles sont en visite chez la famille vivant à La Paz. Elle aussi est très sympa et me laisse son numéro et son mail pour quand j'irai à La Paz, elle a une maison là-bas.

Que l'aventure commence !
Que l'aventure commence !

Nous nous approchons gentiment de notre but, les montagnes sont parsemées de neige, fait extrêmement rare à cette latitude bien que l'on soit en hiver.

La Paz se laisse apercevoir. Cette ville étagée de 3200 à 4000 mètres est située dans un immense canyon aride sur laquelle veillent de nombreux sommets de plus de 5000 mètres. Le Mont Illimani, perché à 6439 mètres et arborant majestueusement ses neiges éternelles est l'emblème et la fierté de la ville. La Paz est l'une des seules villes au monde où il faut monter pour descendre dans les bas quartiers, le centre économique se trouvant dans le creux de la vallée, partie où le climat est le plus "doux" aussi.

Que l'aventure commence ! Que l'aventure commence !

A l'arrivée à La Paz, mauvaise, mais alors très mauvaise surprise : mon sac n'était pas dans la soute, il est vraisemblablement resté à Madrid. C'est la panique, je sis un peu perdue, je sais pas trop quoi faire. Celia est là pour me rassurer et m'aider à demander ce que je dois faire pour tout récupérer au plus vite. J'explique la situation, les différents changements que j'ai dû effectuer et le problème semble être survenu avec Swiss lors de mon premier vol Genève-Madrid. Il faudrait que j'appelle la compagnie pour qu'elle transfère mon bagage à Boa. J'ai presque 5 heures d'attente avant le dernier vol, Celia me propose alors que nous descendions à La Paz pour téléphoner, boire et manger quelque chose, ça calmera un peu mes émotions !


Ses parents sont venus la chercher et il y a encore de la ace dans la voiture, parfait. Nous nous rendons d'abord dans un endroit pour téléphoner. J'appelle mon frère pour qu'il me cherche le numéro de Swiss puisque je n'ai pas de connexion internet. Celia va me changer mes dollars en bolivianos pendant que j'essaie de joindre Swiss, qu'est-ce-que je ferais sans elle !? Ça prend du temps, j'ai l'impression que ça ne sert à rien. Nous partons et mon frère prend le relai pour faire les démarches nécessaires. On se rend alors dans un café pour boire un chocolat chaud et elle me fait goûter deux trois trucs boliviens à base de maïs, c'est un peu fade à mon goût ! On retrouve ses parents et il me reconduise à l'aéroport.


Je dois encore attendre 2 heures dans l'aéroport et je commence sérieusement à sentir l'altitude. Mal de tête, nausée, fatigue et stress de la perte de mon sac ne font pas bon ménage ensemble ! Je sens aussi que mon souffle est plus court, comme si je ne pouvais pas prendre une grande inspiration. Je m'allonge sur les sièges et essaie de me reposer un peu.


On n'a pas décollé que je dors déjà ! C'est un vol rapide, 35 minutes et j'ai l'impression qu'on ne fait que de descendre cette fois-ci. Cochabamba, ma destination finale se trouve à 2500 mètres d'altitude.



Cochabamba est avec ses 650 000 habitants, la troisième ville du pays. Le climat y est très agréable et descend rarement en-dessous de 20 degrés pendant la journée. C'est actuellement l'hiver, la saison sèche où les nuits sont les plus fraîches. Le climat clément de la région fournit une grande partie du pays en fruits et légumes. Cochabamba est d'ailleurs connue comme la capitale gastronomique du pays.

Que l'aventure commence !

Jeudi 9 juillet, 14 heures 50 heure locale, je suis accueillie par mon amie Sharon chez qui je vais séjourner pendant mon mois de volontariat. Elle est accompagnée de sa sœur et de deux amis. On remplit une déclaration de perte pour mon sac et le monsieur nous dit de le rappeler samedi, je croise les doigts !

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