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La ville aux quatre noms

Sucre, Chuquisaca, La Plata, Charcas. Une ville et quatre noms différents qui témoignent de la riche histoire de la capitale constitutionnelle de la Bolivie, aussi surnommée la Cité blanche. Perchée à 2750 mètres d'altitude, Sucre, inscrite au patrimoine mondiale de l'UNESCO depuis 1991, nous en offre plein la vue sous ses façades coloniales, bijou de l'art baroque d'Amérique latine.

Le voyage commence mercredi 29 juillet, aux alentours de 20 heures dans l'effervescence du terminal des bus. C'est le moyen de transport le plus populaire en Bolivie. Il n'y pas de chemin de fer et c'est le meilleur marché. Le terminal est bondé et bruyant, beaucoup de connexions ont lieu de nuit étant donné la longueur des trajets. Pour rejoindre Sucre, on aura besoin de près de 8 heures de bus sur une route moitié asphaltée, moitié caillouteuse ! Je somnole un peu, mais n'arrive pas à m'endormir vraiment, tant pis ! Nous arrivons vers 4 heures du matin à Sucre et nous rejoignons rapidement la maison de la tante à Sharon qui nous hébergera. Quelques heures de sommeil bien mérité sont nécessaires avant d'entamer une longue journée de visite.

Nous commençons par La Casa de la Libertad, magnifique palais colonial, où fut signé le 6 août 1825, l'acte d'indépendance de la Bolivie, plus précisément l'acte d'indépendance du Haut-Pérou qui forma la République de Bolivie. Nous réussissons à nous greffer à un groupe avec guide, c'est intéressant et les explications sont claires pour reconstituer la lutte pour l'indépendance.

La ville aux quatre noms
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Ensuite nous nous promenons sur la place centrale, la Plaza 25 de Mayo qui est encadrée par le palais du gouvernement (qui abrite en fait la préfecture), la cathédrale, la Casa de la Libertad et des restaurants. Nous prenons un café avant de rentrer dîner chez la tante Lola.

L'après-midi, nous accompagnons sa tante au cimetière. C'est un lieu très apaisant, ombragé et très bien entretenu. Il est même recommandé dans mon guide d'aller y faire un tout, chose faite. Puis nous visitons une église, l'iglesia y convento San Felipe de Neri. L'intérieur est simple, blanc avec de beaux ornements dorés, un ensemble bien équilibré. Mais le plus intéressant, c'est de monter sur le toit. On peut alors profiter d'une superbe vue sur la Cité blanche.

Nous continuons notre promenade dans la ville en visitant le musée universitaire de Charcas. Ce fut d'ailleurs Sucre qui vit naître la première université bolivienne en 1624, l'université San Francisco Xavier. Il y a une section archéologie, ethnographie et d'art contemporaine bolivien.



En revenant sur la place centrale, nous apprenons qu'un festival international de guitare a actuellement lieu dans la ville et nous réussissons à obtenir des billets (gratuits) pour le concert du soir même qui a lieu dans la cathédrale, l'occasion aussi de visiter cet édifice.

La ville aux quatre noms
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Le lendemain nous nous rendons au Parque Cretácico, dans les environs de Sucre, il s'agit en fait d'une paroi de près de 2 kilomètres de long pour 40 mètres de haut, datant d'il y a 68 millions d'années sur laquelle on peut observer des traces de dinosaures. Il y a plus de 5000 traces (on ne peut pas toutes le voir depuis le parc situé en face de la paroi) appartenant à quatre groupes principaux de dinosaures; les sauropodes, les téropodes, les anquilosaures et les ornitropodes (si j'ai bien traduit..). Par contre ce qu'on voit très distinctement, ce sont les chemins continus et fossilisés des empreintes laissées. Le parc est aussi constitué d'un petit musée avec un film explicatif et de reconstitutions en taille réelle de certains dinosaures (avec les bruitages !).

D'ailleurs ces sons m'ont quand même fait réfléchir. Comment peut-on prétendre que ces êtres vivants faisaient de tels cris ? Aucunes cordes vocales n'a pu être identifiées, peut-être qu'ils parlaient comme nous !

Sur le retour nous faisons un petit crochet par le mirador qui dispose d'un vue imprenable sur la ville.

La ville aux quatre noms
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L'après-midi nous visitons deux musées, le premier étant particulièrement beau. Il s'agit du musée d'ethnographie et folklore. Dans les salles du bas, plongées dans le noir, nous pouvons voir une impressionnante collection de masques rituels provenant de tout le pays. Au fond de la salle, le danzanti, pesant près de 9 kg est originaire de la région de La Paz. Avant la fête, le porteur du masque était nourri abondamment afin d'avoir les forces nécessaires pour effectuer sa danse qui devait assurer une bonne récolte au village. Il devait également passer la nuit avec une femme vierge. Ces rituels lui donnait alors l'énergie suffisante pour danser 3 jours sans s'arrêter, puis mourir d'épuisement.

La ville aux quatre noms

Le second musée est plus petit. Il fait partie d'un programme de développement culturel qui a pour but la sauvegarde du savoir-faire des indiens et il nous présente l'histoire du textile dans la région de Sucre. On découvre de belles pièces des cultures Jalq'a et Yampara (tarabuco) et une femme indigène nous fait même une démonstration de tissage. C'est vraiment impressionnant, les motifs, très petits, sont enseignés par les mères ou les tantes et sont ensuite réalisés par cœur. J'apprends aussi que le tissage n'est pas réservé qu'aux femmes, dans la culture Jalq'a par exemple, les femmes ne tissent qu'en rouge et noir et les hommes, quant à eux, tissent avec les autres couleurs.

Soirée tranquille, je me sens de nouveau pas vraiment bien de l'estomac. J'ai dû manger quelque chose qui n'a pas très bien passer et si je veux être en forme pour le lendemain mieux vaut se reposer ! Bien sûr j'ai des médicaments avec moi, mais qui sont restés à Cocha, très utile ! Je dis ça parce que du coup on passe dans une pharmacie pour acheter quelque chose (pas des antibiotiques t'inquiète pas maman !) et ce qui est plutôt marrant, c'est qu'ici on achète les médicaments à la pièce. Si j'ai besoin de deux pastilles, on coupe la plaquette et je paie seulement ce dont j'ai besoin !

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Le lendemain nous décidons de nous éloigner un peu du centre-ville et d'aller visiter le Castillo de la Glorieta. Certes c'est un magnifique édifice qui combine différents styles architecturaux, mais l'intérieur est vide, le mobilier ayant été volé dans les années 1950. Malgré tout, les parois, les parquets et les ornements du plafond ont gardé toute leur splendeur.



L'après-midi passe tranquillement, j'avoue que je suis plutôt fatiguée, ces quelques jours ont quand même été intenses, et comme Sucre est plutôt petite comme ville, on marche beaucoup ! Le soir, nous reprenons la flota pour rentrer à Cochabamba, ce fut une belle découverte !

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